Ces dernières années, les gens accordent une attention très particulière à leur bien-être. De ce fait, certaines spécialités ont connu un franc succès. La naturopathie est parmi les disciplines qui ont réussi à se forger une place dans le paysage des médecines non conventionnelles. De plus en plus de jeunes étudiants portent de l’intérêt à cette approche. Les aspirants naturopathes peuvent suivre une formation adaptée et acquérir les compétences nécessaires pour exercer ce métier. Dans la suite de cet article, on vous propose un zoom sur cette profession et sur les études à faire pour pouvoir pratiquer cette médecine douce.
La naturopathie : une définition s’impose
Commençons par comprendre le mot « naturopathie ». C’est la fusion entre deux anglicismes « nature » et « path ». Cette appellation a été évoquée pour la première fois aux États-Unis en 1902 par Benedict Lust, le père de cette discipline. Les adeptes de cette médecine douce adoptent une approche holistique du patient. En d’autres termes, ces spécialistes procèdent à une analyse profonde du sujet sur différents plans : psychologique, physique, énergétique et environnemental.
La naturopathie est une approche qui vise à préserver l’équilibre du corps en se basant sur le principe de d’homéostasie. Cependant, le champ d’application de cette discipline ne couvre pas les maladies organiques qui ont besoin d’une intervention chirurgicale, thérapeutique ou de l’administration de médicaments. Elle se base sur des techniques de source naturelle pour développer l’immunité du corps et favoriser son autoguérison. Cette pratique cherche des remèdes dans des pistes différentes de celles des médecines classiques.
La naturopathie est la troisième médecine non conventionnelle reconnue par l’OMS en 2001 aux côtés de la Médecine Ayurvédique et la Médecine Chinoise Traditionnelle. Par ailleurs, le Parlement européen reconnaît la naturopathie en tant que médecine douce depuis 1997.
Le métier de naturopathe : mettre l’être humain en plein cœur de son approche
N’étant pas un médecin au vrai sens du mot, le naturopathe est un praticien qui exerce ses pratiques en complément aux traitements prescrits par la médecine conventionnelle. Son rôle consiste à prodiguer des conseils au patient pour l’aider à profiter d’une meilleure qualité de vie. Ce praticien agit de façon à aider le sujet à mieux comprendre les mécanismes de son corps dans un but de bien-être. Le naturopathe intervient également pour soulager certaines chroniques à travers un ensemble de méthodes douces et naturelles. Il convient de noter que ce spécialiste intervient à titre préventif pour rétablir l’équilibre du corps sur plusieurs plans : l’alimentation, la psychologie, l’hydrologie…
Le déroulement d’une séance avec un naturopathe
Lors de la consultation, le naturopathe commence par établir un bilan qui décrit l’état psychologique et physique du patient. Cette étude ne ressemble pas à un diagnostic de la médecine conventionnelle, puisque le naturopathe n’est pas un médecin. À la lumière de ses constats, ce dernier présente au patient un ensemble de conseils et d’actions. Ce praticien peut orienter le sujet vers certaines activités physiques. Il peut également lui proposer des techniques de gestion de stress. Le naturopathe peut également proposer des conseils diététiques sous la forme d’un régime ou de compléments alimentaires.
Dans quel cadre exerce le naturopathe ?
Il s’agit d’une activité libérale pratiquée, le plus souvent, dans un cabinet. Cependant, cette discipline est de plus en plus recherchée par les personnes en quête de bien-être. De ce fait, les naturopathes offrent leurs services dans les centres de thalassothérapie. Ce praticien peut travailler en collaboration avec d’autres professionnels de santé dans le cadre d’autres institutions telles que les centres de remise en forme, les cliniques, les fabricants de compléments alimentaires ou dans des magasins qui vendent des produits bio. Il y a même ceux qui exercent leur métier au sein d’une entreprise pour aider les salariés à surmonter le stress au travail.
Quelle formation suivre pour devenir naturopathe ?
Il convient de savoir, d’abord, que le métier du naturopathe n’est pas réglementé. De ce fait, les aspirants à cette profession ne sont pas obligés, par la loi, de suivre une formation bien définie. Cependant, il est conseillé de faire des études dans ce domaine pour acquérir les compétences nécessaires et bénéficier d’une certaine légitimité. Puisqu’aucun diplôme n’est requis, cette pratique est très appréciée dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Pour éviter que tout le monde s’autoproclame ce titre de naturopathe, plusieurs fédérations ont été créées. L’objectif est de permettre aux centres de formation de s’y inscrire pour garantir un minimum de qualité dans l’enseignement. À titre d’exemple, on peut évoquer la Fédération française de Naturopathie ou le Syndicat des professionnels de la Naturopathie (SPN). Pour apprendre les techniques de cette discipline, il est possible de suivre différents processus.
Une formation à distance en naturopathie
Les intéressés par la naturopathie peuvent être des professionnels de santé qui souhaitent enrichir leurs connaissances et ajouter une nouvelle corde à leur arc. À titre d’exemple, on peut citer les pharmaciens, les kinésithérapeutes, les psychothérapeutes et les psychologues… De ce fait, ces derniers peuvent suivre des formations en ligne. Ce type d’enseignement devient de plus en plus pratique grâce à l’e-learning. Ce mode d’apprentissage est idéal pour les personnes qui exercent une activité professionnelle. Ainsi, ils peuvent se former à leur propre rythme. Cette formation est, par la suite, validée par un stage assuré dans un milieu professionnel.
Une formation dans un centre de formation
Dans ce cas, il est recommandé de choisir une école de naturopathie agréée par la FENA. En effet, ce type de formation offre un cursus de 1400 heures en moyenne s’étalant sur 12 mois, 18 mois voire trois ans. À titre d’exemple, on peut citer L’Institut Supérieur de Naturopathie. Membre fondateur de la FENA, ce centre est reconnu pour la qualité de ses formations et le sérieux de ses enseignants.
Il est aussi possible d’opter pour les cours assurés par ISOstéo Lyon école de naturopathie. Cet organisme est le premier à offrir un enseignement supérieur d’un bac+5 dans cette discipline. Durant ce cursus, les étudiants reçoivent une solide base théorique et des aptitudes pratiques et cliniques en naturopathie. Ils assurent aussi plus de 150 consultations complètes pour valider leur formation.
Quelles sont les compétences cumulées après avoir suivi des études en naturopathie ?
À l’issue d’une formation en naturopathie, le praticien doit pouvoir utiliser certaines compétences et techniques dans sa pratique. En effet, le naturopathe doit pouvoir maîtriser des techniques de gestion de stress, d’animation de groupe, de communication et de conduite en réunion. Il doit faire preuve d’un sens de l’écoute et de connaissances de base dans la psychologie et l’anatomie. Ce praticien est aussi tenu de donner des conseils pour améliorer l’hygiène de vie de ses patients ainsi que leur bien-être.
Le métier de naturopathe : quel salaire et quels débouchés ?
Après avoir cumulé l’expérience professionnelle nécessaire, le naturopathe peut ouvrir son propre cabinet. Une fois bien installé et ayant réussi à se forger une réputation d’expert, ce praticien peut être sollicité par des entreprises pour assurer des missions en interne. Le naturopathe peut également s’orienter vers l’enseignement dans une école ou dans un centre de formation.
Le salaire de ce spécialiste en médecines douces dépend étroitement du lieu d’exercice et du nombre de ses clients. Une consultation de naturopathie peut être rémunérée entre 50 et 200 euros en moyenne. Dans son cabinet, le naturopathe peut mettre en vente des produits naturels.
En guise de conclusion
Le métier de praticien naturopathe séduit de plus en plus d’étudiants. Certains professionnels de santé s’y intéressent pour diversifier leurs pratiques. En l’absence d’une formation reconnue par l’État, il est recommandé de recourir à des organismes agréés par la FENA. Les programmes d’études varient d’une institution à une autre. Pour valider ces cursus d’apprentissage, il est recommandé de faire des stages dans un milieu professionnel.