Devenir naturopathe, c’est intégrer toute une philosophie de vie particulière. En effet, la naturopathie est une médecine naturelle qui vise à rapprocher l’individu de ses besoins réels. Selon cette discipline, s’il y a trouble ou mal-être, cela ne peut être que la conséquence d’une inadéquation entre ce que le mental ou l’organisme réclame et ce qu’on lui impose. Si, aujourd’hui, il est bien connu que le stress, la malbouffe et la sédentarité sont la cause de nombreuses souffrances, cette médecine douce, prônait cela 5 siècles avant Jésus-Christ !

Définition de la naturopathie

Étymologiquement, l’expression latine englobe les termes « natura » et « pathos ». Le premier désigne la « nature ». Quant au second, il signifie la « maladie ». Certains diront que cela permet de définir la discipline comme une spécialité qui explique les maux par la nature. D’autres préféreront considérer qu’elle soigne les troubles grâce à cette dernière. Les deux définitions sont loin d’être contradictoires, elles sont même complémentaires.

La naturopathie connaît un essor, dans les pays anglo-saxons et germaniques, grâce au mouvement hygiéniste au début des années 1900. En France, c’est Pierre-Valentin Marchesseau qui a participé, vers 1930, à son expansion. Il a fallu attendre l’année 1997 pour qu’elle soit considérée comme une médecine non conventionnelle par le Parlement européen. En 2001, l’OMS la classe comme la 3ème médecine traditionnelle, après la médecine chinoise et l’Ayurvéda. Elle la décrit comme une panoplie de méthodes thérapeutiques naturelles dont l’objectif est de renforcer l’organisme.

Principes de la naturopathie

La naturopathie est une philosophie qui croit en la relation fusionnelle entre l’homme et sa nature. Elle croit également au pouvoir inné des défenses de l’organisme. C’est pourquoi, elle repose sur des principes qui visent à accompagner ce dernier vers un état de bien-être.

L’être humain est un tout composé de différents corps

Cette médecine douce adopte une approche holistique qui considère l’être humain comme un tout qui doit s’harmoniser avec la nature. S’écouter et écouter les réclamations de cette dernière pour arriver à un état d’équilibre et de bien-être. Si au contraire, il la contraignait, cela générerait un mal-être physique ou mental.

D’un autre côté, il n’y aurait pas uniquement un corps physique selon cette doctrine, mais il y en aurait 4 en tout. En effet, il y a, aussi, le corps énergétique qui est parcouru par des champs électriques et qui est stimulé pour aider la personne à retrouver un équilibre des énergies. Il y a, en plus, un corps émotionnel qui emmagasine les expériences et les traumas. Enfin, il y a le corps spirituel, qui est à la quête de sens, de contemplation et de croyances pour s’enrichir. Ces quatre entités ne doivent pas être considérées d’une manière clivée.

Éviter de nuire à la personne et chercher la cause de son mal-être

Selon la philosophie de la naturopathie, soigner, c’est peut-être faire du bien, mais c’est surtout éviter de faire du mal à la personne. En effet, selon cette conception, un symptôme est une expression de l’organisme qu’il ne faudrait pas gêner ou éliminer. D’ailleurs, si on s’évertuait à le faire, cela entraînerait l’apparition d’un autre, par transfert morbide. Il faudrait donc plutôt en chercher la cause, la combattre et l’éradiquer. C’est à ce prix-là qu’un bien-être sera ressenti.

L’auto guérison

Selon les principes de la naturopathie, l’organisme a un pouvoir inné de se remettre. Et l’idéal serait de ne pas l’en empêcher au risque de causer des dégâts. Il faut laisser le corps s’exprimer et se défendre pour le comprendre et l’accompagner dans la restauration de l’homéostasie, cet équilibre perdu.

L’enseignement

Pour cette médecine douce, il est impératif de transmettre son savoir. Le naturopathe doit éduquer la personne de sorte à ce qu’elle devienne responsable et consciente de son état et de sa santé. Il faut, également, qu’elle apprenne à prendre soin d’elle naturellement.

Bienfaits de la naturopathie

Si cette discipline a su se frayer un chemin depuis des millénaires, c’est probablement grâce au fait qu’elle est l’une des médecines alternatives les plus complètes et les plus efficaces.

Cette efficience a été prouvée face aux syndromes prémenstruels, en cas de menstruations douloureuses et en période de préménopause. En effet, la naturopathie accompagne les femmes lors des diverses phases des cycles hormonaux en leur offrant des outils (nutriments adaptés, activités physiques spécifiques…) qui permettent de dépasser le malaise physique et mental lié à ces moments.

Le recours à cette spécialité a aussi de très bons résultats face aux troubles digestifs et ce grâce à une mise en place d’une bonne hygiène de vie et à l’utilisation de certaines plantes (angélique, rhodiola…). Elle a, également, démontré ses vertus face aux allergies, au renforcement du système immunitaire, au surpoids, aux migraines, au stress, à l’arrêt tabagique… Elle est, aussi, utilisée en complément de la médecine classique. Notamment, face aux cas de cancers.

Pratique de la naturopathie

Le naturopathe est un spécialiste en médecine non conventionnelle qui est capable d’avoir une approche préventive, mais également curative. Il pourra travailler en libéral ou comme salarié. Pour être bien outillé, il doit suivre une formation et avoir les qualités requises pour être un bon praticien.

Formation des naturopathes

Pour pratiquer la naturopathie, vous aurez besoin d’intégrer la doctrine sur laquelle repose cette médecine, mais également ses méthodes. Pour atteindre ce niveau, une formation est fortement recommandée, et ce même si, la profession n’est pas encore réglementée. En effet, il est important de savoir qu’il n’existe pas de diplôme d’état pour cette spécialité en France.

Les écoles de formation en naturopathie

La majorité des naturopathes sont, à la base, des professionnels de la santé. Cependant, cela n’est pas un prérequis. En effet, un novice en matière de médecine, peut se former à la naturopathie.

Pour bien choisir votre école, sélectionnez-en une qui soit agréée par la Fédération Française des Écoles de Naturopathie (FENA). À ce jour, 8 écoles seulementont cette chance (Institut Alain Rousseaux Isupnat, Institut Hildegardien…)

Cette accréditation est synonyme de sérieux et de qualité des enseignements. Ainsi, un naturopathe certifié par cet organisme aura beaucoup plus de crédibilité. Il inspirera confiance à ses clients et les rassurera sur ses compétences.

Les cursus offerts

Les cursus diffèrent selon les différentes écoles. En effet, cela peut se faire en présentiel ou à distance. Cela pourra durer de 12 mois à 3 années. Vous pourrez, aussi, si vous le désirez suivre une formation accélérée si vous voulez commencer à pratiquer rapidement.

Parmi les modules enseignés, vous verrez l’anatomie et la physiologie, car vous devrez peaufiner vos connaissances du corps humain et des pathologies. Vous aurez également des cours sur la nutrition, la phytothérapie, les bilans énergétiques et biologiques, la prévention, l’éducation

Le métier de naturopathe

Avant de suivre une formation, il serait judicieux de vérifier si vous avez le bon profil pour être naturopathe et si la maîtrise des techniques de la naturopathie vous semble accessible. C’est cela qui garantira le succès de vos futures consultations. Sachez que ces dernières ne sont, généralement, pas prises en charge par les assurances.

Compétences requises

En plus de la maîtrise théorique et pratique de la naturopathie, un bon naturopathe doit aimer le contact humain. Il doit être un bon observateur pour capter lors de l’entretien les spécificités de la personne. Il doit, aussi, être apte à bien écouter et à analyser les données qui lui sont fournies. Par ailleurs, il se doit d’être pédagogue pour appliquer le principe d’enseignement. Il rendra, ainsi, la personne qui fait appel à lui, autonome face à son état de santé. Enfin, sans une certaine stabilité personnelle et émotionnelle, le professionnel aura du mal à être efficace.

Déroulement de la séance

Une consultation chez le naturopathe ne diffère pas beaucoup d’une visite chez un médecin traditionnel. En effet, le spécialiste va, d’abord, poser des questions classiques sur l’état actuel du client et sur ses antécédents psychiatriques et médicaux. Ensuite, il approfondira encore plus l’entretien en cherchant à cerner comment la personne s’alimente, l’intensité de son rythme de vie, le type et la fréquence de ses activités physiques, sa gestion du stress… Tout cela servira à bien identifier les troubles et surtout leurs causes. Une fois le bilan établi, cela sera suivi par la mise en place d’un PHV. Il s’agit du programme d’hygiène vital. Ce dernier est une sorte de compilation de recommandations. Elles s’inspireront d’une ou de plusieurs des techniques utilisées en naturopathie.

Les techniques du naturopathe

Dix techniques peuvent être utilisées par les naturopathes.

  • La nutrithérapie : une bonne hygiène nutritionnelle est la clé de voûte du bien-être. Recommander une bonne Diet qui soit adaptée aux troubles exprimés, fait partie de la boîte à outils du bon naturopathe. Ce régime peut être suivi à vie ou par cures.
  • Les activités physiques pour se tonifier et s’entretenir.
  • Une approche psychologique ou émotionnelle englobant, par exemple, les techniques de gestion de stress (méditation, relaxation…)
  • La phytothérapie : ce sont les soins à travers les vertus des plantes et des huiles essentielles.
  • La pneumologie : elle intègre, entre autres, les techniques respiratoires et les méthodes de Plent.
  • Les massages bien-être
  • La réflexologie : cette méthode sert à stimuler certaines zones faciales, crâniennes ou plantaires pour générer une détente ou soulager des maux.
  • L’hydrologie ou l’utilisation de l’eau à différentes températures et en différents types d’application. La thalassothérapie fait partie de cette approche.
  • Les techniques vibratoires telles que la chromatothérapie ou l’utilisation des fleurs de Bach.
  • Les techniques énergétiques comme la lithothérapie ou le recours aux aimants.

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